La glycogénose de type II (GSD II) est une maladie de surcharge lysosomale qui se traduit notamment par une atteinte des muscles squelettiques et respiratoires de gravité variable à laquelle s’associe une cardiomyopathie hypertrophique dans la forme infantile.

La forme infantile de la maladie de Pompe débute avant 3 mois : hypotonie majeure, difficultés de succion et déglutition, cardiomyopathie hypertrophique et progressivement insuffisance respiratoire. Les formes de l’adulte se traduisent par une faiblesse musculaire progressive des ceintures débutant aux membres inférieurs et une atteinte respiratoire qui peut être inaugurale. Des formes intermédiaires touchant les enfants âgés de plus de 2 ans, et les adolescents existent entre ces deux extrêmes.

La maladie est due au déficit en alpha-1,4-glucosidase acide qui hydrolyse le glycogène en unités glucose, entraînant une surcharge intra-lysosomale de glycogène. Le déficit est ubiquitaire, mais il n’est exprimé que par certains organes (cœur et/ou muscle squelettique surtout). Le gène (GAA) est localisé sur le chromosome 17q23. Quelques mutations sont plus fréquentes notamment chez les adultes où une mutation « commune » est retrouvée chez plus de 90 % des patients. La transmission est autosomique récessive.

Le diagnostic biologique repose sur la mise en évidence du déficit enzymatique (taches de sang sur papier buvard, lymphocytes, fibroblastes, biopsie de trophoblaste étudiée en direct). Dans la forme infantile, le diagnostic différentiel se fait principalement avec l’amyotrophie spinale, les cardiomyopathies hypertrophiques idiopathiques ou de cause métabolique. La maladie de Danon peut être évoquée quand le début est plus tardif. Pour les formes de l’adulte, il se fait avec les autres causes de myopathies des ceintures. La recherche des hétérozygotes est possible quand les 2 mutations ont été identifiées chez le malade.

Le diagnostic prénatal peut être réalisé soit par mesure de l’activité enzymatique dans une biopsie de trophoblaste étudiée en direct, soit par recherche des mutations identifiées chez le malade dans des cellules fœtales. Dans de très rares cas, le diagnostic prénatal être compliqué par la présence de pseudodéficits.

A côté du traitement symptomatique, une thérapie enzymatique substitutive est disponible : l’alglucosidase alfa (ou Myozyme) a obtenu en mars 2006 une autorisation de mise sur le marché européenne en tant que médicament orphelin pour le traitement des patients atteints de maladie de Pompe, enfants et adultes.

*Auteurs : Drs I. Maire et R. Froissart (juillet 2007)*.

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