Sur le plan diagnostique, n’importe quelle personne présentant des crampes douloureuses après effort devrait être évaluée. Le test qui doit être fait est un test au lactate en anaérobie. Ceci est pratiqué de la façon suivante : le flux sanguin au bras est interrompu avec la mise en place d’un brassard de tension artérielle ; le sujet fait des efforts musculaires au niveau de ce bras et puisque le flux sanguin ne parvient plus au bras, l’énergie nécessaire à l’exercice musculaire doit provenir du catabolisme du glycogène musculaire à ce niveau. Si le glycogène ne peut pas être dégradé normalement, il n’y aura pas de lactate présent dans le sang veineux provenant du muscle en train de travailler. Il y aura par ailleurs une élévation marquée de l’hypoxanthine provenant du catabolisme des composés musculaires à haute énergie.
– Une biopsie musculaire doit être faite pour confirmer le diagnostic. L’examen montrera des concentrations augmentées en glycogène et un déficit d’activité de la phosphorylase. Un patient rare a été décrit dont le déficit enzymatique portait sur la phospho-fructo-kinase ; ces malades sont en pratique identiques à ceux ayant un déficit en phosphorylase et ne sont pas considérés séparément dans ce chapitre.
– L’activité de la phosphorylase hépatique est normale. Il n’y a pas d’hypoglycémie et la réponse à l’injection de glucagon et d’épinephrine est normale (à cause de l’activité normale de la phosphorylase hépatique). Le malade décrit plus haut est de loin celui que l’on rencontre le plus souvent ; cependant, comme dans toutes les glycogénoses, il y a des variants. Un nourrisson a été observé avec une myopathie infantile léthale due à un déficit en phosphorylase musculaire ; à l’opposé, un malade avec déficit en phosphorylase a été diagnostiqué quand il commençait à présenter une faiblesse musculaire vers l’âge de 70 ans.