Les Centres de Référence Maladies Rares (CRMR) rassemblent des équipes hospitalières spécialisées dans une maladie rare (ou un groupe de maladies rares). Ils ont pour mission de prendre en charge les malades mais aussi de développer l’enseignement, la formation et la recherche.
Concernant les glycogénoses dites « musculaires » (types 2, 3, 5…), vous trouverez des informations concernant le Centre de Référence Maladies Rares Neuromusculaires Nord-Est-Île de France, labellisé dans le cadre du Plan National Maladies Rares, en cliquant sur le lien ci-dessous :
https://www.neuromusculaire-neidf.fr/


Article d’origine sur le site AFM-Téléthon.

Une équipe de Généthon parvient à restaurer l’enzyme manquante dans la glycogénose de type III dans le foie et dans les muscles de souris.

La glycogénose de type III (ou maladie de Cori-Forbes) est due à des anomalies dans le gène GDE (ou AGL) qui code l’enzyme débranchante du glycogène. Cette enzyme joue un rôle essentiel dans la transformation du glycogène en glucose dans les muscles et le foie. Les anomalies du gène GDE entraînent une accumulation toxique de glycogène dans ces organes.

Afin de trouver un traitement dans cette maladie, des chercheurs de Généthon ont d’abord mis au point un modèle de souris atteintes de la maladie. Ce nouveau modèle reproduit les caractéristiques principales de la maladie observée chez l’homme et permet d’étudier les mécanismes de survenue de la maladie et identifier de molécules susceptibles de corriger ces anomalies.

L’équipe a ensuite cherché à diminuer l’accumulation de glycogène dans le foie des souris par thérapie génique. Comme le gène GDE humain est très grand, il est difficile à intégrer et à transporter au sein d’un vecteur. C’est pourquoi, l’équipe de chercheurs s’est d’abord intéressée au gène GAA, un gène plus petit qui code une enzyme participant également à la transformation du glycogène en glucose. Si l’apport de ce gène par thérapie génique en intraveineux a entrainé une diminution de l’accumulation de glycogène dans le foie, cela n’a pas permis de rétablir la fonction musculaire des souris.

Finalement, les chercheurs de Généthon ont créé deux vecteurs portant chacun une moitié du gène GDE. L’injection de ces 2 vecteurs aux souris modèles a permis de faire exprimer l’enzyme débranchante du glycogène dans le foie et dans les muscles des souris.

Source

Rescue of GSDIII Phenotype with Gene Transfer Requires Liver- and Muscle-Targeted GDE Expression.

Vidal P, Pagliarani S, Colella P, Costa Verdera H, Jauze L, Gjorgjieva M, Puzzo F, Marmier S, Collaud F, Simon Sola M, Charles S, Lucchiari S, van Wittenberghe L, Vignaud A, Gjata B, Richard I, Laforet P, Malfatti E, Mithieux G, Rajas F, Comi GP, Ronzitti G, Mingozzi F.
Mol Ther., 2018 (Mars).



Une rencontre très enrichissante, focus pour les professionnels sur la Glycogénose type III.

Une quarantaine de participants, venus de toute la France ayant un intérêt commun pour une meilleure connaissance de cette pathologie. Une vraie journée interactive, riche d’échanges où sont discutés des hypothèses sur les études en cours, de prise en charge, les soins… C’est la réponse à un vrai besoin médical pour cette Glycogénose particulière au regard de sa gravité et de l’évolution des malades.

 

Ont été abordés les thèmes suivants: l’Histoire naturelle, le diagnostic et les traitements. La poursuite du registre de la Glycogénose de type III.

Puis des points plus spécifiques :

  • la Glycogénose de type III chez l’enfant
  • similitudes et particularités de l’atteinte cardiaque par rapport aux autres Glycogénoses musculaires et myopathies métaboliques
  • la Glycogénose de type III à l’âge adulte
  • l’évolution de l’atteinte musculaire, les études sur les épreuves d’effort, la biopsie musculaire « revisitée » dans la GSDIII
  • aspects thérapeutiques : Revue de la littérature, les traitements par régime cétogène et corps cétonique
  • projets de thérapie génique à l’aide de vecteur à cible hépatique
  • études comparées du métabolisme dans les modèles murin entre la Glycogénose de type I et la Glycogénose de type III La conclusion de la rencontre est faite sur le PNDS III (Protocole Nationaux de Diagnostic et de Soins), et l’organisation des travaux à venir.

L’AFG était présente.

Remerciements à Pascal Lafôret et Philippe Labrune coorganisateurs de cette rencontre ainsi qu’à l’ensemble des professionnels pour leur implication.

 


AFG

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